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Google, Facebook, IA, Chine, Europe : Les ambitions technologiques de Donald Trump

Les ambitions technologiques de Donald Trump

Alors que Donald Trump s’apprête à reprendre ses fonctions en janvier 2025, sa politique technologique suscite des questions majeures. Si son premier mandat a marqué une ère de rivalités économiques exacerbées, notamment envers la Chine et l’Union européenne, le futur président des États-Unis semble prêt à intensifier ses efforts pour protéger l’industrie technologique américaine. Des réseaux sociaux à la régulation de l’intelligence artificielle (IA), Trump se positionne en faveur d’une politique protectionniste et concurrentielle, qui pourrait transformer le paysage technologique mondial.

Un focus sur la Chine et l’Europe : limiter la concurrence étrangère

Lors de son premier mandat, Trump a pris des mesures radicales contre la Chine en plaçant plusieurs entreprises chinoises, dont Huawei et TikTok, sur liste noire, les empêchant ainsi de collaborer avec des entreprises américaines. Cette approche a ralenti l’expansion des entreprises chinoises en Occident et s’est traduite par une perte de parts de marché significatives pour ces sociétés. Pour son second mandat, Trump prévoit de durcir encore cette position en augmentant les taxes sur les semi-conducteurs importés. Cela vise à encourager le développement de la production américaine de composants électroniques cruciaux pour l’industrie technologique.

Quant à l’Union européenne, elle pourrait elle aussi subir les effets de cette politique protectionniste. Trump n’hésite pas à voir l’Europe comme un rival économique. La politique fiscale pourrait devenir une arme pour forcer l’Europe à alléger ses régulations, notamment celles visant les entreprises américaines comme le Digital Markets Act (DMA), souvent critiqué par des géants tels qu’Apple. Ces tensions risquent d’ébranler la coopération transatlantique et pourraient même compromettre des accords commerciaux en cours entre les États-Unis et l’Europe.

Les grandes entreprises technologiques américaines entre soutien et rivalité

Malgré ses intentions protectionnistes, Trump maintient une relation ambivalente avec les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). Bien qu’il ait exprimé son soutien aux entreprises américaines, il a aussi menacé de démanteler des géants comme Google, qu’il accuse de censurer les opinions conservatrices. Paradoxalement, des entreprises comme X (anciennement Twitter), sous la gestion d’Elon Musk, sont favorisées en raison de leur soutien public à Trump. Musk pourrait d’ailleurs voir ses intérêts protégés, en particulier sur des projets tels que Starlink et SpaceX, Trump ayant déjà exprimé son intention de garantir l’exclusivité de certains contrats gouvernementaux à ces entreprises.

En revanche, d’autres entreprises comme Meta (Facebook) pourraient être davantage surveillées. Trump a exprimé son désaccord avec Meta, allant jusqu’à encourager l’utilisation de TikTok pour faire contrepoids à l’influence de l’entreprise de Mark Zuckerberg. Cette tension pourrait avoir un impact sur le paysage des réseaux sociaux, déjà en proie à des débats sur la désinformation et la modération des contenus.

IA, cryptomonnaies et voiture électrique : une régulation minimaliste

Dans le domaine de l’intelligence artificielle, Trump prône une approche de régulation minimale pour encourager l’innovation et maintenir la suprématie américaine. Contrairement à la régulation proposée sous l’administration Biden, cette stratégie vise à offrir aux entreprises américaines, comme xAI d’Elon Musk, un environnement propice au développement sans les contraintes des régulations européennes ou chinoises. Cette absence de cadre pourrait, toutefois, renforcer la désinformation et poser des défis éthiques, alors que l’IA devient omniprésente.

Trump a également exprimé un soutien enthousiaste aux cryptomonnaies, notamment en favorisant le développement de celles d’origine américaine. Lors de sa campagne, il a vendu des NFT à son effigie, témoignant de son intérêt pour la blockchain. Cependant, cette position pourrait soulever des conflits d’intérêts, alors que le président lui-même profite de la valorisation de ses actifs numériques.

Enfin, Trump est resté critique envers les voitures électriques, les voyant comme une menace pour les industries traditionnelles. Pourtant, son allié Elon Musk, fondateur de Tesla, pourrait influencer sa position, le président étant potentiellement prêt à faire des concessions pour Tesla, tout en soutenant l’industrie automobile américaine conventionnelle. Le secteur spatial, en revanche, pourrait recevoir un soutien considérable avec des contrats attribués à SpaceX, renforçant encore la position de Musk dans l’écosystème technologique américain.

Une politique technologique incertaine mais stratégique

Le retour de Trump au pouvoir laisse présager une nouvelle ère pour le secteur technologique, où l’accent sera mis sur la défense de l’économie américaine face à la montée en puissance des rivaux mondiaux. Avec une ligne dure contre les entreprises étrangères et une tolérance variable pour les entreprises américaines, la stratégie de Trump pourrait redéfinir les relations internationales et la compétitivité de l’industrie américaine dans les années à venir. La question qui se pose est celle de l’impact à long terme de cette politique : l’innovation sera-t-elle stimulée ou freinée par un protectionnisme excessif et une régulation minimaliste ? La réponse dépendra de la capacité des entreprises américaines à naviguer entre soutien présidentiel et pression internationale.

Source :

Blason_La_Veuve
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