Le Sénat a voté la proposition de loi
Le Sénat français a récemment adopté une proposition de loi concernant la reconnaissance biométrique dans l’espace public. Cette proposition a été déposée par Marc-Philippe Daubresse, Arnaud de Belenet et Philippe Bas, rapporteur au nom de la commission des lois. Elle vise à inscrire au niveau législatif les conclusions du rapport d’information adopté sur ce sujet par la commission des lois en mai 2022, intitulé « La reconnaissance biométrique dans l’espace public : 30 propositions pour écarter le risque d’une société de surveillance ».
La loi adoptée établit des limites claires pour éviter le risque d’une société de surveillance. Elle pose le principe d’une interdiction de l’identification biométrique à distance et sans le consentement des personnes dans l’espace public et les espaces accessibles au public, que cette identification s’opère en temps réel ou a posteriori.
Cependant, le texte définit également un régime expérimental encadrant, pour une durée de trois ans, des cas d’usage exceptionnels justifiés par un intérêt public supérieur. Ces cas seront soumis à des régimes robustes d’autorisations préalables et de contrôle permanent. Le texte adopté a été transmis à l’Assemblée nationale pour examen.
Les implications de la reconnaissance biométrique
La reconnaissance biométrique est un sujet de plus en plus pertinent à mesure que la technologie progresse. Cependant, son utilisation soulève des questions importantes sur la vie privée et la sécurité des données. Cette loi est une tentative de trouver un équilibre entre les avantages potentiels de la technologie et la protection des droits individuels.
Les limites de la reconnaissance biométrique
L’interdiction de l’identification biométrique à distance et sans consentement est une mesure importante pour protéger la vie privée des individus. Cependant, il est crucial de définir clairement ce que signifie le “consentement” dans ce contexte et comment il peut être obtenu de manière éthique et légale.
L’avenir de la reconnaissance biométrique
Le régime expérimental de trois ans pour des cas d’usage exceptionnels indique que le gouvernement est ouvert à l’exploration de l’utilisation de la reconnaissance biométrique dans certaines circonstances. Cela pourrait ouvrir la voie à des applications plus larges de la technologie à l’avenir, à condition que des mesures de protection adéquates soient en place.
source : mesinfos.fr/